[Background] Cedrik Huorlwesfv

À l'ouest de Nagxia, et au nord de Valnain, se situe Skatay. Une région montagneuse et froide où la neige est fréquente à ces lieux. Les villages de la rangée montagneuse sont souvent recouverts de neige. En raison de la pluie de cristaux, les noms des gardiens en étaient influencé. "Wesfv" est le terme gardien. Chaque fin de nom masculin comporte ce dernier. La première partie du nom comporte un lien avec la région.
Ici, le nom était Huorlwesfv, qui signifiait Gardien-bouclier*. Et Cedrik n'était pas spécialement fan de lui attribuer le trait de "bouclier", mais il faisait avec. Il gardait déjà ces montagnes depuis un an, solitaire sur un de ses campements. Bien qu'il suivait scrupuleusement les règles, il était pris d'une lassitude intense. Il savait qu'il devait être là, c'était ancré au fond de lui, au fond de ses pensées. Mais cette envie de partir ne l'abandonnait jamais.

Cedrik est un viera à la peau pâle doté de yeux ambré. D'un blond clair, il les laissait souvent face au vent pour se libérer le visage bien qu'il prenait le froid en pleine figure. Autour de lui, disposait des attirails des plus banals. Proche de l'abri renforcé, son feu crépitait sous la légère pluie de flocon afin d'éviter de mourir de froid pendant son sommeil. La tenue qu'il portait était malgré tout peu protectrice du froid, elle protégeait uniquement le thorax, les avant-bras et ses jambes. Une tenue qu'il avait dû créer de lui même, car malheureusement, dans cette culture, les hommes n'ont droit à aucune aide, excepté entre eux,  et s'ils meurent personne ne s'en souciait. Et ce point précisément le travaillais fréquemment depuis son premier jour de garde non accompagné. Pourquoi devait-il continuer de faire cette ronde, s'il n'était pas important aux yeux de son village d'origine, de sa région. Pendant qu'il préparait de la nourriture chassée plus tôt, accrochée au dessus du feu, ses pensées revenaient en lieu, des images du passé qui lui manquait terriblement.

À son jeune âge, vers ses douze année, il vivait encore dans le village normalement. Accompagné d'un entourage féminin, bien qu'il était difficile à le définir. Il s'inquiétait souvent de son apparence, et était impressionné par la plupart des chasseuses qu'il observait, adulte. "Plus tard je chasserai comme elles pour le village !" Disait t'il fièrement.
Cependant à un âge plus avancé de l'adolescence, il fut emmené par un maître malgré lui. Il essayait de refuser de partir et regardait celle qui l'avait mis au monde lui demandant de rester, encore naïf. C'est alors que sa première déception apparue. Les yeux de la mère observait une créature honteuse, lui.

- Tous des lâches.

Lâchait t'il de son souvenir, mécontent, prenant un morceau de sa nourriture. La viande était un lièvre qu'il avait eu grâce à un piège. Malgré ce plat chaud, son expression ne changeait pas. Peut être qu'une solitude prolongée faisait perdre goût aux choses simple, surtout quand la sensation de l'abandon est présent. Ce vide l'empêchait de se satisfaire de sa condition. Regardant le ciel gris, il se souvenait ensuite des entraînements sans pitié de son maître. Le faisant apprendre à créer des vêtements. Créer des armes. Se défendre avec des armes différentes. Survivre à des pièges. Des animaux. Parmi ses armes, ses préférées étaient les armes légères comme l'épée ou la dague. Il n'aimait pas trop le poids des armes plus lourdes l'empêchant de se déplacer à ses aises. Ceci est aussi quelque chose qui décrit pourquoi il n'aime pas ce surnom de bouclier, car il ne se verrai jamais comme un bouclier prenant les coups. Il préfère les laisser passer sur le côté. Il y'avait au moins des moments de divertissements, pendant des cuissons où il jouait avec d'autre comme lui fraîchement arrivé, accompagné aussi de son mentor. Il est connu que les Rava ont chacun leurs arbres sauf pour former quelqu'un, ce n'était pas forcément le cas des Veena*.

Malgré tout, à ses yeux, son maître était certainement le moins lâche du village, après tout il vivait comment lui, reclus du village. Et au moins ce dernier lui avait enseigné les méthodes de survie. Bien que cela faisait un moment qu'il ne l'avait pas vu. Ils étaient censé se croiser à nouveau bientôt, dans les quelques jours qui venait. Il récupéra un jeu de carte pendant qu'il mâchait sa viande. Il la retournait verso et recto, se rappelant de la partie intense qui n'avait pas l'envie de se terminer. Un léger sourire se faisait sur son visage. Peut être réfléchissait t'il trop, après tout ce n'est pas si mal tant qu'il n'est pas le seul dans le coin.

Le 29ième jour du troisième mois

Cedrik se trouvait au point de rendez-vous. Il était le premier, et avait alors préparé déjà le campement pour que les autres aient moins à faire à leurs arrivée. C'était un moment qui devait le détendre, ce qui le motivait précisément. Il plaça la casserole de fer sur le petit feu, et l'allumait se préparant à l'entretenir toute la journée. Une fois fait, il déballait ses affaires et s'occupait de monter son abri. Après deux heures, tout était en place. Il ne suffisait plus que de les attendre. Il s'asseyait alors près du feu, qui était alimenté en plus du vent qui le nourrissait. Cedrik adorait cette sensation. Le vent qui le rafraichissais accompagné d'un feu pour le réchauffer. C'était la sensation qu'il préférait, accompagné de l'odeur de brûlé. Enfin il regardait de temps en temps autour attendant de voir ses compagnons.

Il attendait.

La nuit tombait. Et il était encore seul. Déçu, il se rassurait qu'il y'avait peut être quelques imprévus et qu'ils finiraient par venir. Il allait alors dans sa couchette, passer une nuit après avoir mangé. Le lendemain était toujours aussi vide. Le jour d'après aussi. Et au bout du troisième jour, Cedrik abandonnait l'idée. Il était seul ici. Sa seule source de détente à sa façon de vivre ne se présentait plus. Le cinquième jour, le camp n'était plus là. Et Cedrik s'était mis en marche. C'était décidé, il devait partir.
Il avançait alors vers l'est pour sortir. Le sud aurait été plus complexe, devant passer en plus par les Ravas. Sa longue marche pris plusieurs heurse, avant qu'il ne fut interrompus par quelque chose. Quelque chose qui ne devait pas être là. Une lueur verdâtre l'attirait au fond d'une grotte. Il la voyait, et devait s'en détourner mais pourtant il ne pouvait pas s'empêcher de la fixer. Décidant finalement de s'y avancer, il trouva quelque chose de couché au sol. Déblayant la neige dessus, deux longues oreilles noires dépassait. Comprenant qu'un homme était là-dessous, il tentait de le déterrer le plus vite possible. Il était cependant trop tard, l'homme était décédé. Et surtout, il l'avait reconnu, c'était son maître.

"C'était pour ça qu'il n'était pas venu", se disait-il. Un sentiment de joie qui le dégoutait se prononçait en lui. Content de ne pas avoir été abandonné, malgré tout, sa tristesse commençait à l'envahir tout autant. Curieux de savoir la cause, il cherchait sur le corps des traces de blessures, et il semblait avoir été lacéré d'une façon intense par des coupures précise. Il levait les yeux vers la caverne qui luisait, inspirait un coup alors qu'il fermait les yeux du maître. D'un ton vide de vie.


-On se reverra bientôt, chef.

Il entamait alors le pas vers la caverne. Cette dernière avait une apparence normale, mais la lueur venant du fond ne cessait pas. Il s'approchait et faisait face à la source de lumière. Il n'y avait qu'un feu de joie, entièrement vert. Ce dernier éclairait de sa chaleur et son intensité la caverne. Cherchant à comprendre comment ce feu avait fait de potentiel coupure, il sortait une torche et l'approchait du feu quand une silhouette cachée dans les parties moins éclairée de la grotte commençait à plonger vers lui.



Il écarquilla les yeux reculant en s'inclinant en arrière, les dents serrée. C'est alors qu'une lame lui passait au dessus du visage. Une lame verdâtre imbibée de vent qui venait s'enfoncer dans la roche derrière pour la découper. Tombant en arrière, il rampa à reculons cherchant de faire face à son agresseur, ne comprenant pas. Et alors que la lumière commençait à faire apparaître le visage d'une viéra à la peau foncée, aux cheveux brun, le regard assassin. Cette dernière avançait en regardant de mépris le Veena.

- Une Rava ?! Ici ?! Qu'est-ce que tu f..

Elle plongeait en avant, équipée de deux lames, pour venir trancher la jugulaire du Veena. D'un réflexe, il dégainait ses dagues, les mettant face à son cou. Derrière la Rava une ligne de flamme alimentée par le vent déferlait alors que l'impact de sa lame envoyait voler le Veena en arrière. Ayant renforcé ses dagues en éther ses dernières n'ont pas été découpée comme la roche, cependant, il avait pris le choc à l'atterrissage de la projection. Il se levait difficilement, défiant du regard la Rava. Sa tristesse et sa panique commençait petit à petit à être remplacé par l'agacement. Il se mettait en garde, tentant un nouveau sujet de discussion.

- Que nous veux une Rava ?

Elle s'arrêtait alors, comme si elle semblait être prête à parler, bien qu'elle tenait toujours ses armes.
Légèrement curieux, il baissait sa garde une seconde le temps de prononcer une autre phrase quand son instinct le rappela à l'alerte. Du plafond tombait une deuxième viéra les lames alimentée d'un feu intense. D'un grognement d'effort, il plongeait en avant pour éviter la première lame de la furie de flamme. Et pendant ce plongeons, la Rava d'en face fusait avec ses lames alimentée par le vent. Levant sa dague face à une de chaque concentrant tout son éther sur sa défense, Le vent qui s'impactait contre sa dague gauche déferlait aux alentours fissurant les murs et ouvrant légèrement ses jambes d'entailles. Quand à son autre arme, les flammes brûlait chaque rebord de la caverne sous l'impact, et aussi une partie de son bras. Sous l'effet de vent qui le lacérait, et du feu qui le brûlait, il cédait sa garde sur la fin de l'impact. Les deux viéras passèrent alors dans une furie tranchante, alors qu'il tombait au sol, une violente plaie ouverte. Les deux femmes s'arrêtent, et se rejoignaient, discutant entre elle échangeant de la viande comme si de rien n'était, alors que lui agonisait de douleur. Pourquoi deux Rava étaient ici et attaquaient à vue des Veenas ?

Puis dans sa douleur, il cessait de gémir un instant. La deuxième Viera le regarda, comme si elle se demandait s'il était enfin mort. L'esprit du blond était envahi d'un choc intense. La veena était son amie d'enfance la plus proche. Elle ne pouvait pas l'avoir reconnu, les viéras ne changeaient pas de visage pendant longtemps. Ce n'était même pas une attaque de Rava. Mais rien n'avait de sens, il ne comprenait pas pourquoi cela devait arriver.

-P..o..urquoi... ?

Aucune des deux ne répondaient. Il n'était qu'un misérable insecte qui gesticulait sous ses yeux. L'agacement et le choc commençaient petit à petit à être remplacé par une profonde colère. Il posa les mains sur le sol, s'efforçant de se lever en serrant la mâchoire.

"Pour qui elles se prennent? "
'Je vais mourir"
'Bute les !"
" Je veux pas mourir ! Et pourquoi elle ?!
"Déchire là !"

Il se tenait debout, face à ses deux ennemies. Son regard était pris d'un profond mépris envers elle. Bien que Cedrik ne l'ait jamais accepté, le nom du bouclier lui allait en quelque sorte correctement. Malgré les entailles, il continuait d'être debout. Les deux femmes se retournèrent en l'entendant se relever, perdant leurs sourires amusée alors qu'il bandait sa plaie. Il était pris d'une confusion mais surtout, il était persuadé que c'était un devoir pour lui de les éliminer. La première plongea vers lui, aidée de son vent, arrivant face au viéra pour l'achever dans une violente lame tranchante.

-C'est un cirque ou un combat ? Décide toi.

Il rétorquait avec ce même ton de mépris, le choc était parti. Pour qui se prenaient-elles ? Aucune d'elles n'avaient subis l'entraînement de son maître. Il est sûrement mort car elles l'ont prise par surprise, c'était tout. Il alimenta sa lame en vent, et percuta l'épée de la Rava. Elle poussait un cri d'effort alors qu'elle volait sur le plafond de la caverne, s'écrasant et retombant au sol lourdement, une plaie sur le visage. La veena avait son visage tordue d'horreur, alors qu'elle plongeait vers observait Cedrik au début comme une chasseuse. Son expression se transformait alors comme sous le choc de ce qu'elle voyait.

Le Veena, agita sa main qui tenait sa deuxième dague, un grand sourire carnassier aux lèvres, l'envie de faire couler le sang de cette vermine pitoyable. Il ressemblait tel un démon assoiffé de sang moqueur. Il ne ressemblait plus à la proie. Elle devait faire fi de l'image, il n'y avait aucune chance qu'il gagne après tout. Elle plongea en avant, les lames près du sol, imbibant de feu sa trajectoire pour venir frapper Cedrik de plein fouet. Ce dernier esquivait la frappe en sautant, tournant son corps avec une agilité digne, pieds aux plafonds, il plissa les jambes pour se propulser à nouveau avec de l'éther. Son regard était communicateur en croisant celui de la Veena.
"C'est comme ça qu'un mâle est entrainé."
Il tomba alors en furie sur elle, avec l'autre lame. Celle-ci était imbibée d'un feu brûlant élémentaire repoussant les veines flammes de la Veena. Elle se retrouvait ouverte et brûlée, tombant en arrière dans un cri de douleur.

Il atterrissait alors au sol. Jonglant de ses lames, faisant volte-face. Les regardant se relever. Son sourire partait. La moquerie était passé et il était toujours énervé. Il devait les humilier dans leurs morts pour avoir osé tué son maître.

La Rava qui maniait le vent se relevait, lame en garde prête à faire une attaque coordonné avec sa partenaire. La Veena levée à son tour, elles plongèrent simultanément sur le viéra, pour l'entailler de vent, et de flamme. Mélangeant leurs attaque, des flammes vertes émergeaient de leurs danses rapprochée. Elles étaient parfaitement synchronisée, peut être était-ce deux femmes qui s'aimaient pour réussir à s'harmoniser d'une aussi belle manière.

Une étincelle éclatait de la lame du Veena. Il frotta les deux lames l'une contre l'autre. Et alors celle-ci prirent l'apparence du même feu vert. Il plongeait en avant, dans une hargne et un cri de colère évacuant sa rage pour la mort de son proche. Elles arrivèrent à son contact cherchant à le trancher en deux. Cependant, il propulsa du vent au dessus de lui au dernier moment, esquivant l'attaque par dessous. Tombant sous les deux viéra en pleine charge, il attrapa la rava aux pieds. Tournant avec le pied entre ses mains, il écrasa son crâne dans la parois de la caverne sur le côté d'un violent choc. Lançant la dague aux flammes verte sur son visage provoquant une déferlante de flammes agitée par le vent, la coupant, et la brûlant.

La Veena hurlait de douleur de voir son amie mourir. Et elle se rattrapa dans la neige, faisant volte face. Cedrik avait un pied sur la tête de la Rava, regardant la viéra d'un regard vide et assassin.

-C'est pas grave, elle crèvera comme les hommes, oubliée de tous. Dont toi.
- ORDURE !

Cela aurait été le seul mot qu'elle a prononcé en le chargeant guidée par sa rage. Abattant sa lame vers son épaule. Il dévia celle-ci de son gants plaqué, bien qu'il ait pris chaud de la brûlure sur son avant bras, la main tenant l'autre dague fut jetée en direction du ventre de la Veena, qui sentait celle-ci s'enfoncer. Et alors qu'elle allait abattre la deuxième lame pour l'achever, il plongeait en avant, frappant de la paume sur le pommeau, enfonçant un peu plus la dague qui était alimentée d'un feu vert. Il se levait alors qu'elle crachait du sang prise de spasme, pendant que le feu et le vent se déchainaient à l'intérieur de son corps. Et il se dirigeait vers la sortie. Sans un mot.

Il avait raison, cette culture était pourrie. Il était temps de partir. En sortant, il prenait le corps de son maître sur son dos, et les premières larmes lui venaient. Inconsciemment, il avait enfin accepté ce titre de son maître. Et dans le même temps, s'était rendu compte qu'il devait être le dernier à ce soucier de qui il était. Il l'emmenait au loin, lui faisant une véritable tombe. Puis enfin, pris route vers la frontière, quittant ce peuple.